• Centrale nucléaire de Penly : La fuite d'eau a été maîtrisée, le réacteur maintenu à l'arrêt

    Article de 20minutes.fr Créé le 06/04/2012 à 11h56 -- Mis à jour le 06/04/2012 à 16h40     21 contributions

    La centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), le 6 avril 2012

    La centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), le 6 avril 2012 C.TRIBALLEAU / AFP

    EDF annonce un retour à la normale ce vendredi...

    La fuite d'eau sur le joint de la pompe du circuit primaire de refroidissement d'un réacteur de la centrale nucléaire d'EDF à Penly (Seine-Maritime) a bien été maîtrisée dans la nuit de jeudi à vendredi, mais le réacteur est maintenu à l'arrêt dans l'attente d'une expertise, annonce ce vendredi l'Agence de sûreté nucléaire(ASN), qui procède à une inspection du site.

    L'incident, classé provisoirement au niveau 1 sur une échelle qui en compte sept, n'a pas perturbé le refroidissement du réacteur et n'a eu aucune conséquence sur l'environnement, précise l'ASN dans un communiqué, confirmant le diagnostic du groupe d'électricité. Il n'y a plus de fuite depuis 4h et le plan de mobilisation interne a été levé à 5h15, a indiqué EDF.

    «Une fuite du circuit primaire représente une défaillance extrêmement grave»

    Un feu a entraîné jeudi l'arrêt du réacteur nucléaire n°2 de la centrale. Les pompiers l'ont éteint mais les départs de feu avaient provoqué un défaut sur un joint de l'une des pompes du circuit de refroidissement et une fuite d'eau. «L'ASN a demandé à EDF de maintenir le réacteur à l'arrêt et de procéder à une expertise de la pompe», précise l'agence.

    Dans un communiqué, le réseau «Sortir du nucléaire» conteste «les affirmations lénifiantes» d'EDF et de l'ASN qui «visent une fois de plus à dissimuler aux Français les défauts de sûreté préoccupants et récurrents du parc nucléaire hexagonal.» «Une fuite du circuit primaire représente une défaillance extrêmement grave», affirme l’association.

    Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a parlé pour sa part d'un «incident très sérieux», en déplorant un «manque de transparence» sur ces questions. «Le nucléaire à la française  et le nucléaire en général- c'est toujours ça, il faut tirer très fort sur la ficelle» pour obtenir des informations, a-t-elle déploré. «Je pense, au vu des informations dont on dispose, que c'est un incident très sérieux, mais que ce n'est pas une catastrophe», a déclaré l'élue francilienne. S'il devait se passer la même chose à Penly qu'à Fukushima, «ça veut dire qu'il n'y a plus de Dieppe, qu'il n'y a plus d'habitants au Tréport pendant des centaines d'années», a-t-elle averti.

     C.C. avec agences.

    La vérité sur l'énergie nucléaire - Pr. H. Koide 20.03.2011

    Pour comprendre le danger démesuré de l'utilisation de l'énergie nucléaire et la durée inimaginable de ses conséquences, écoutez et, surtout, regardez cette vidéo, sur Youtube, qui est extrêment édifiante !
    Soyez patients car la vidéo dure 1 heure 46 minutes et 28 secondes.
    Il s'agit d'une conférence du Professeur Hiroaki Koide en japonnais mais sous-titrée en anglais et en français.
    Vous ne regretterez pas votre temps (vous pouvez regarder cette vidéo en plusieurs fois).
    Les explications de ce professeur de l'Institut de Recherche Universitaire sur les Réacteurs de Kyoto sont claires et impressionnantes.
     

     

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  • Grande chaîne humaine de Lyon à Avignon dans la région la plus nucléarisée d’Europe

    pour sortir du nucléaire : une mobilisation historique !

    Un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, en formant une gigantesque chaîne humaine de Lyon à Avignon pour demander la sortie du nucléaire. Sur le site, retrouvez les nombreux reportages TV, les photos, témoignages, articles...

     

    Lettre de soutien de Stéphane Hessel

     Chers amis,

    Le 11 mars 2011, la catastrophe de Fukushima a rappelé au monde entier que la technologie nucléaire est mortifère, et que prétendre la contrôler est une illusion.

    Un an après jour pour jour, une immense chaîne humaine va relier Lyon à Avignon, dans cette vallée du Rhône où quatorze réacteurs nucléaires exposent des millions de gens à un risque intolérable.

    Solidaires avec le peuple japonais, des dizaines de milliers de personnes venues de toute la France et d’autres pays européens vont réagir ensemble, pour affirmer haut et fort : "Sortir du nucléaire, c’est possible !".

    Je veux saluer la détermination des citoyens à l’origine de cette initiative coordonnée par le Réseau "Sortir du nucléaire".

    Refusant que la France soit condamnée à subir tôt ou tard un accident nucléaire majeur comme celui qui a frappé le Japon, c’est une véritable "réaction en chaîne humaine" qu'ils ont lancée.

    Aujourd’hui, je tiens à partager avec vous mon soutien à cette mobilisation, qui est à mes yeux une véritable insurrection démocratique. Je voudrais dire à chacune et chacun d’entre vous : vous aussi, insurgez-vous, vous aussi, mobilisez-vous pour la sortie du nucléaire !

    Ensemble, nous pouvons être suffisamment forts pour résister au lobby nucléaire et pour nous réapproprier la question énergétique.

    Nous devons refuser que les choix qui nous engagent et qui engagent nos enfants et petits-enfants pour des décennies soient dictés par des industriels qui n’ont que faire des déchets éternels et de la pollution qu’ils laissent aux générations futures.

    La France doit sortir du nucléaire, elle doit dire adieu à cette technologie dangereuse. Elle doit sans retard se tourner vers les énergies renouvelables et un usage plus sobre et raisonnable de l’énergie.

    En un mot, la France doit choisir un avenir énergétique... plus humain !

    Nous savons que c’est possible, alors n’attendons pas qu’il soit trop tard.

    Vous non plus, n’attendez pas... le 11 mars, rejoignez la grande chaîne humaine pour la sortie du nucléaire !

    Stéphane Hessel

    Ancien résistant et diplomate

    Auteur du manifeste  "Indignez-vous !"

     

    Stéphane Hessel nous a quitté le 27 février 2013 à l'âge de 95 ans.

     

    Stéphane Hessel

    Photo Wikipédia

    Stéphane Frédéric Hessel (né le 20 octobre 1917 à Berlin, mort le 27 février 2013 à Paris) est un diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain et militant politique français.

    En 2010, Stéphane Hessel publie son manifeste "Indignez-vous !".

    Source : Wikipedia

     

    Rejoignez la grande chaîne humaine pour la sortie du nucléaire !

     

    Mobilisation coordonnée par :
    Réaction en chaîne humaine Réseau Sortir du nucléaire

     

    Cliquez sur les logos ci-dessus pour accéder aux sites correspondants

     

     

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  • Selon une dépêche de l'AFP 04/03/2012 à 17:42 relayée par le portail Orange  http://actu.orange.fr/france/un-seisme-de-magnitude-4-4-ressenti-en-corse-afp_514266.html

    Un séisme "modéré", de magnitude 4,4 sur l'échelle ouverte de Richter, s'est produit dimanche matin (04 mars 2012) à 4H47 au large de la Corse, où il a été ressenti "faiblement mais concrètement par de nombreux habitants", a annoncé le Bureau central sismologique français (BCSF).

    L'épicentre était situé à quelque 80 km au large d'Ajaccio et a touché principalement la côte ouest de l'île, a indiqué à l'AFP Christophe Sira, le responsable opérationnel de cet organisme basé à Strasbourg.

    "C'est sur la commune d'Appietto (située à une vingtaine de kilomètres d'Ajaccio) qu'il a été le plus ressenti. Les secousses ont oscillé entre 2 et 3 de magnitude", a-t-il ajouté.

    De nombreux habitants ont témoigné avoir entendu un grondement durant 2-3 secondes et senti leurs meubles bouger. Pour l'heure, aucun dégât matériel important n'a été rapporté.

    Vers 16H30 dimanche, plus de 160 personnes, habitant diverses localités de l'île, avaient témoigné sur le site www.franceseisme.fr de la manière dont elles avaient ressenti la secousse, qui a été perçue jusque dans le centre de la Corse.

    "Cette secousse traduit une activité sismique dans la zone du sud de la France et du nord de l'Italie", a expliqué M. Sira. "Mais l'activité reste dans la moyenne", a-t-il précisé.

    Depuis douze mois, 13 tremblements de terre de magnitude oscillant entre 3 et 5 ont été recensés dans ce secteur. La Corse en a connu trois, dont un de magnitude 5,5 le 7 juillet 2011 et un de force 4 cinq jours plus tôt.

    Le 27 février dernier, les Alpes-de-Haute-Provence ont été frappées par une secousse de 4,9 de magnitude, dont l'épicentre était situé près de Barcelonnette, et ressentie jusqu'à Nice, à environ 130 kilomètres.

    Selon la sismologue Sophie Lambotte, responsable à Strasbourg du Réseau national de surveillance sismique (Rénass), on ne peut pas cependant établir un lien entre ces séismes, sauf pour ceux dont les épicentres étaient très proches.

    Les trois régions concernées --la Corse, les Alpes-de-Haute-Provence et l'Italie du nord-- sont situées sur des "systèmes de failles différents", a expliqué Mme Lambotte.

    "A la rigueur", a ajouté cette spécialiste, la secousse de dimanche matin peut avoir un lien avec celle observée l'été dernier dans la même région: dans cette hypothèse, le séisme de juillet aurait accéléré la rupture de la faille au large d'Ajaccio.

    "Nous parlons d'une zone où il y a de toute façon une sismicité relativement importante, mais toujours irrégulière, on ne peut donc pas parler d'une augmentation", a-t-elle conclu.

    Yann Klinger, chercheur au CNRS de l'Institut de Physique du Globe (IPG) de Paris, rappelle de son côté que "l'activité sismique dans cette région résulte de la collision entre les plaques tectoniques, l'africaine qui remonte vers le nord et celle d'Eurasie".

    Ces secousses sont surveillées au niveau européen et mondial, selon M. Klinger. Pour autant, on n'est pas capable de dire que leurs répétitions est précurseur d'un séisme plus sérieux, selon le chercheur

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  • le parisien.fr

    Un nouveau séisme, d'une magnitude de 4,1 sur l'échelle de Richter, s'est produit vendredi matin (2 mars 2012) dans les Alpes de Haute-Provence, selon le Bureau central de sismologie français, le troisième cette semaine.Ce tremblement de terre qualifié de «modéré», «vraisemblablement une réplique» nouvelle dans la série commencée dimanche soir, a été ressenti dans un rayon d'une soixantaine de kilomètres autour de l'épicentre, situé près de Barcelonnette.

    Le séisme de dimanche avait été mesuré à 4,9 sur l'échelle de Richter et une première réplique, d'une magnitude de 4, avait eu lieu lundi.La Haute vallée de l'Ubaye est «connue pour des crises sismiques (nombreux petits séismes) associées à des périodes relativement longues après le choc principal», selon la même source. Ainsi, en 2003-2004, plus de 16 000 séismes avaient été enregistrés par l'observatoire régional Sismalp de Grenoble. «Il est donc tout à fait possible que d'autres séismes se produisent encore dans les semaines ou les mois qui viennent sur ce secteur», ajoute le Bureau central de sismologie français.

    Cliquez sur la carte pour l'agrandir.

    Seisme alpes 02-03-2012

    Carte : LeParisien.fr 

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  • Centrale hydroélectrique d'Auzerette (Cantal)

    Cliquez sur les photos pour les agrandir

    CENTRALE HYDROELECTRIQUE D'AUZERETTE (15)

    La centrale hydroélectrique d'Auzerette sur la commune de Trémouille (15), concession de E.D.F., fonctionne grâce à l'eau accumulée par la retenue de Lastioulles elle-même alimentée par la dérivation de plusieurs cours d'eau :

     

    Aménagement hydroélectrique de la Haute Tarentaine

     

    1) dérivation de presque tout le débit de la rivière Tarentaine au barrage de Brimessanges (commune de St Donat 63) qui, par une galerie souterraine, est dirigé dans la rivière Eau Verte.

     

    2) dérivation de presque tout le débit de la rivière Eau Verte (+ l'arrivée de l'eau de la Tarentaine) au barrage de La Banut (15) qui, par une galerie souterraine, est dirigé dans le lac du Tact (15), ancienne tourbière devant servir de bassin de décantation (aujourd'hui ce "réservoir" est saturé, il est aux 9/10ème comblé par l'apport de matières organiques et minérales, de plus le transit des eaux de dérivation, depuis près de 40 ans, a engendré la remontée des fonds tourbeux en surface ce qui accentue la dégradation du milieu aquatique et le transforme en marécage). Ce "réservoir" aurait dû être entretenu régulièrement par l'exploitant (jusque là E.D.F.), ce qui n'a pas été le cas et ce fait est à l'origine, en grande partie, de la dégradation du lac naturel de La Crégut ! Cette tourbière était, à l'origine, traversée par un petit ruisseau, le Tact, renommé pour ses truites sauvages (fario), ses vairons et ses goujons !

     

    3) dérivation de presque tout le débit du réservoir du Tact qui, par une galerie souterraine, est dirigé dans le lac naturel de La Crégut, joyau de la nature, à l'origine fermé (étant alimenté uniquement par des sources sous-lacustres et quelques ruissellements forestiers très limités). Ce lac naturel reçoit depuis près de 40 ans une très grande part des boues et sédiments provenant du réservoir du Tact. D'une superficie de 36 hectares et d'une profondeur maximale de 26 mètres (avant le transit artificiel des eaux), le lac de La Crégut sert depuis des années de bassin de décantation en lieu et place de celui du Tact !
    Il se comble, s'envase et se meurt !

    Voir l'article : Lac naturel de la Crégut 

    Voir aussi le site de l'association de sauvegarde du lac de La Crégut : http://www.lacdelacregut.fr/

     

    4) Tout le transit artificiel des eaux traversant le lac de La Crégut est dirigé, au moyen d'un déversoir, dans l'étang voisin de La Crégut qui lui aussi sert de bassin de décantation. Ce bel étang reçoit en plus les eaux dérivées d'une autre ligne de captation de rivières ! voir paragraphes 5) et 6).

     

    5) L'étang de La Crégut reçoit, par une galerie souterraine, presque tout le débit de la retenue du Taurons, barrage sur le ruisseau Taurons, sur la commune de Trémouille (15) tout près de La Crégut. Cette retenue assez profonde sert aussi de bassin de décantation des eaux provenant d'un autre barrage en amont.

     

    6) Le ruisseau Taurons alimente naturellement mais aussi artificiellement la retenue qui porte son nom. En effet, ce ruisseau reçoit, par une galerie souterraine, presque tout le débit de la retenue du Gabacut, barrage sur le ruisseau du même nom qui rejoint la rivière Grande Rhue plus bas dans la vallée près de la centrale hydroélectrique de Coindre sur la commune de Saint-Amandin (15). La retenue du Gabacut est partagée, presque par le milieu, entre les départements du Puy-de-Dôme et du Cantal.

     

    7) Toutes les eaux de ces deux lignes de captations se rejoignent dans l'étang de La Crégut !
    Celles-ci sont dirigées, au moyen d'un déversoir, dans un autre étang voisin situé en tête de la retenue de Lastioulles sur la commune de Trémouille (15). Cet étang dit de Lastioulles comporte un déversoir pour évacuer le trop plein en cas de crue par un long canal qui se jette dans le ruisseau le Taurons. Il sert aussi de bassin de décantation qui n'a jamais été entretenu au point qu'il est quasiment comblé, envahi de vase et de roseaux.

     

    8) Les eaux qui transitent par cet étang sont dirigées, au moyen d'un déversoir muni d'une vanne, dans la retenue de Lastioulles le plus vaste plan d'eau (125 hectares) de ce complexe hydraulique.

    Cette vaste étendue découpée par des collines verdoyantes constitue un cadre sublime et fait le bonheur des pêcheurs et des estivants. Une plage, un centre nautique et un centre de pêche permettent d'en profiter largement.

    Pour préserver ce site enchanteur et pour que le développement touristique soit durable, il est bien temps de s'occuper d'enrayer les dégradations provoquées par les installations hydrauliques en amont !

    Les masses d'eau accumulées dans cette retenue servent à alimenter les centrales hydroélectriques selon les besoins. L'eau est conduite à la centrale d'Auzerette (commune de Trémouille) par une galerie souterraine de plusieurs kilomètres équipée d'une cheminée d'équilibre (entre l'air et l'eau pour éviter les "coups de bélier") d'un diamètre et d'une hauteur rappelant les plus grandes cheminées d'usine (hauteur 75,50 mètres dont 32,00 mètres hors sol, diamètre 6,70 mètres). La dénivellation entre la prise d'eau à la retenue de Lastioulles et les turbines de la centrale d'Auzerette est d'environ 280 mètres !

    Cheminée d'équilibre de la centrale d'Auzerette

     Cheminée d'équilibre de la centrale d'Auzerette (Cantal)

     

    CONDUITE FORCEE DE LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE D'AUZERETTE

    Centrale hydroélectrique d'Auzerette (Cantal) - Conduite forcée vue de face

     

    CONDUITE FORCEE DE LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE D'AUZERETTE

    Centrale hydroélectrique d'Auzerette (Cantal) - Conduite forcée vue de côté

    9) L'eau turbinée dans la centrale d'Auzerette est restituée dans la rivière Rhue à quelques dizaines de mètres en amont du barrage de Vaussaire (15). C'est donc dans la retenue de ce barrage que l'eau de Lastioulles arrive. Le barrage de Vaussaire ne possède pas, à proximité, de centrale hydroélectrique. Mais c'est un réservoir important des eaux de la Rhue et de celles provenant de Lastioulles.

    La retenue du barrage de Vaussaire se situe sur la commune de Saint-Etienne-de-Chomeil sur la rive gauche et sur celles de Champs-sur-Tarentaine et de Trémouille sur la rive droite.

    Barrage de Vaussaire sur la Rhue

    Barrage de Vaussaire sur la Rhue avec prise d'eau pour la centrale de la Rhue

    située à 13 kilomètres de là, en haut du barrage de Bort-les-Orgues côté Cantal

    10) Mais que devient toute cette eau si il n'y a pas de centrale (à proximité) ?

    C'est simple ! Une galerie souterraine de 12 kilomètres environ, à travers la montagne, et d'un gabarit important (quand elle est mise à sec pour les contrôles, les agents y circule en Jeep !!!) conduit les eaux jusqu'à la centrale hydroélectrique de la Rhue située au dessus de la crête du barrage de Bort-les-Orgues (côté Cantal sur la commune de Lanobre).

    PANNEAU INFORMATIF-CENTRALE HYDROELECTRIQUE D'AUZERETTE

    Aménagement hydroélectrique de la Haute Tarentaine - Panneau informatif de E.D.F.

    Pour ajouter à l'intérêt d'une telle réalisation, précisons que cette imposante galerie sort de terre dans une vallée pour franchir, en aérien, le lit de la rivière Tarentaine !

    A noter : par cette galerie arrivent les eaux dérivées de cette même Tarentaine qui passent juste au-dessus de celles qui ont suivi le cours de la rivière !!!

    Puis la galerie repart à travers la montagne... Encore une chose : lorsque la galerie ressort de terre à moins d'un kilomètre du barrage de Bort-les-Orgues, elle est plus élevée que la crête du barrage et en dessous se trouve grand vallon, comment faire pour arriver à l'endroit choisi ?

    Bien sûr on pense tout d'abord à construire la centrale au pied de la montagne d'où sort la galerie puis l'eau turbinée rejoindrait la rivière Dordogne qui coule en bas.

    Bien vu! Mais dans ce cas pourquoi avoir amené l'eau si loin du barrage de Vaussaire ? Pourquoi avoir fait ces travaux titanesques?

    Il aurait suffit de construire une centrale en aval du barrage et l'eau turbinée aurait été restituée à la Rhue qui se jette plus loin dans la Dordogne.

    Dans ces 2 cas, l'eau de Lastioulles aurait été turbinée 2 fois ce qui aurait été bien mais on peut faire mieux : en construisant la centrale de la Rhue au dessus du barrage de Bort, l'eau turbinée est ensuite rejetée dans la retenue du barrage de Bort et, donc, turbinée une 3ème fois par la centrale propre au barrage de Bort qui se situe à son pied. C'est fort n'est-ce pas ?

    A noter : à quelques kilomètres en amont du barrage de Vaussaire et de la centrale d'Auzerette, se trouve la centrale hydroélectrique de Coindre (voir l'article : "Centrale hydroélectrique de Coindre" dans la catégorie "Energie hydraulique") qui turbine les eaux d'une autre ligne de captation : celles de la Grande Rhue et celles de la Petite Rhue qui se rejoignent, juste au pied de cette centrale, pour former la Rhue (tout court).

    Ainsi les eaux des 2 Rhue en arrivant dans la Dordogne en passant par la dérivation de Vaussaire, la centrale de la Rhue et celle du barrage de Bort ont été turbinées 3 fois aussi !

     

    Mais revenons à nos moutons : la galerie souterraine qui sort de la montagne en face du barrage de Bort et qui surplombe un grand vallon, comment faire pour arriver à l'endroit choisi ?

    On aurait pu faire un aqueduc gigantesque plus grand, plus haut que le Pont du Gard.

    Non ! Les ingénieurs des temps modernes sont au moins aussi doués que leurs prédécesseurs et ont à leur disposition des matériaux et des matériels nouveaux.

    Ils ont choisi de construire un "tube" énorme de 4 mètres de diamètre qui suit la courbe du vallon tant à la descente qu'à la remontée. Comme l'arrivée à la centrale de la Rhue est à une altitude un peu inférieure à celle de la sortie de la galerie l'eau arrive à la centrale de la Rhue par gravitation. C'est le principe du siphon : tant que l'eau arrive au point le plus haut, l'eau s'écoule à l'extrémité qui est moins élevée.

     

    L'écoulement de l'eau produit une énergie renouvelable et réutilisable !

     

    Conclusion : l'énergie hydraulique (la puissance engendrée par l'écoulement de l'eau) est renouvelable tant qu'il y aura suffisamment de pluie et de neige. De plus, elle peut être mise en oeuvre autant de fois qu'il est possible de le faire. Sur le cours de la rivière Dordogne, après le barrage hydroélectrique de Bort-les-Orgues, il y a ceux de Marèges, de l'Aigle, du Chastang et d'autres encore.

    André CHABAUD

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